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Né en 1618, dans la paroisse de Saint-Godard à Rouen, Guillaume Couture accepta, à 19 ans, de partir en Nouvelle-France à titre d’engagé au service des jésuites. Charpentier doué, il fut le maître d’œuvre de la construction de Sainte-Marie-aux-Hurons, la mission des jésuites dans la Baie Georgienne (1639-1641). C’est là qu’il s’initia à l’apprentissage de la langue huronne et aux mythes amérindiens. En 1642, il fut fait prisonnier par les Iroquois, supplicié (il perdit quelques doigts) et «adopté» par eux devenant ainsi membre à part entière de la tribu. Maîtrisant parfaitement la langue iroquoise, il devint le principal négociateur (du côté des Iroquois!) de la signature du premier traité de paix entre les Français et les Iroquois (1645).

En 1663, il se laissa à nouveau tenter par l’aventure et prit possession, au nom du Roy de France, des terres de la baye du Nord (baie de James) à la suite d’un interminable, épuisant et fascinant voyage en canot sur l’imposant lac Mistassini. Et puis, il fut l’un des artisans de la défaite de Phips en octobre 1690 à titre de capitaine de milice.

Doué d’une santé de fer, Guillaume Couture s’éteignit à l’âge de 83 ans en laissant une descendance nombreuse en Nouvelle-France. Pierre Couture, l’auteur de ce récit biographique, en fait partie.

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