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Il est des êtres qui sont nés pour marquer l’imaginaire des peuples. Chevalier de Lorimier fait partie de ceux-là. Cet homme a cristallisé les rébellions de 1837-1838 de façon telle qu’elles ont atteint le statut de mythe.

Jeune notaire, Chevalier de Lorimier fait partie de la bourgeoisie montréalaise. Il y fréquente les grands noms de l’époque: Ludger Duvernay, George-Étienne Cartier, Édouard-Raymond Fabre, le libraire, Louis-Joseph Papineau et plusieurs autres, tous au cœur de l’émergence des voix francophones du Canada.

Jeune, heureux en ménage, père de deux filles et d’un fils qui allait naître, Chevalier de Lorimier n’aurait jamais pu imaginer qu’un jour il eût pu être pendu pour haute trahison. Cet homme aimait son pays avec passion. Il souhaitait un monde nouveau et libre. Il était persuadé que, pour peu qu’on fasse des efforts, tout cela pouvait advenir. Et c’est quand il apprit, en mars 1837, que le gouvernement de Londres avait rejeté du revers de la main les 92 Résolutions proposées en 1834 par la Chambre d’assemblée du Bas-Canada que Chevalier de Lorimier comprit que la démocratie n’avait pas droit de cité dans son propre pays.

Dès lors, Chevalier de Lorimier sera entraîné dans une spirale qui le mènera jusqu’à la mort, car c’est un peu malgré lui qu’il fera les frais d’actes de rébellion qu’il n’approuvait pas toujours. Trahi à son insu par son compagnon de geôle, il s’avancera vers son funeste destin dans la plus grande dignité. Un destin tragique et éminemment émouvant. Et c’est parce qu’il a été courageux que l’histoire a retenu son nom.

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